Lissa PRICE "Starters"
Vous rêvez d'une nouvelle jeunesse ? Devenez quelqu'un d'autre.
Règles s'appliquant à la clientèle de prime destinations :
1. N'oubliez pas que le corps dont vous êtes locataire est celui d'une jeune personne.
2. Il vous est strictement interdit de le modifier ou de le blesser.
3. Toute activité illicite entraînera l'annulation de votre contrat.
Le corps que vous avez loué nous appartient.
"Les fans de Hunger Games vont adorer ce livre !" - Kami Garcia, auteur de 16 Lunes
Bon alors déjà je m'insurge contre la publicité mensongère de la quatrième de couverture : rien à voir avec Hunger Games et je suis loin d'avoir adoré ce livre ! J'ai eu énormément de mal à rentrer dans le livre, toute la première partie (environ 200 à 250 pages, une mise en place longue mais nécessaire ... sur ce dernier point je m'interroge toujours ...) ne m'a pas du tout passionnée, au contraire, je m'ennuyais ferme lors de la lecture à tel point que j'ai lâché le roman plusieurs jours d'affiliée avant de me forcer à le finir ayant pour objectif la date de retour du livre et la LC. Sans ça, je ne sais même pas si je l'aurai fini ! Honnêtement, oui, le sujet du livre est totalement inédit, original, flippant et ça vous fait froid dans le dos ! Je veux dire un monde où il ne subsiste que des vieux, les Enders, et des jeunes, les Starters, et ou tous les adultes entre ces deux stades de la vie ont été exterminé suite à une guerre des "spores", ça ne rassure pas ! Surtout quand on sait que ces fameux Enders ont allongé leur durée de vie jusqu'à plus de deux cents, qu'ils pourchassent les enfants orphelins qu'ils considèrent comme de dangereux délinquants, et qu'ils ne vivent que pour le luxe, la beauté et l'argent ! L'angoisse ! Déjà, dès le départ, on est dans le camp des Starters, on a envie d'envoyer balader toutes les interdictions et toutes les restrictions imposées par les Enders. Rébellion face à l'autorité archaïque et vieillissante, bon ça, on connaît déjà ! Là où on morfle encore plus, où ça devient vraiment sombre et plus que dégoûtant, c'est quand on apprend qu'il y a une nouvelle organisation, dirigée par "Le Vieux" - et là je dis, quelle originalité ! L'auteur aurait quand même pu faire un effort là-dessus ! - appelée la Banque des Corps qui loue le corps de pauvres Starters sans famille, sans défenses, crevant de faim, de froid, bref, totalement abandonnés, à des Enders bourrés de fric qui veulent retrouver leur jeunesse ! Beurk ! Là ça vous les jetons ! Le jeune devient une simple marchandise, une enveloppe de chair dont peut disposer comme il le veut (car même s'il y a des règles, elles ne sont pas suivies par les Enders qui se croient tout permis !) l'Ender. Pour ça, le Starter passe d'abord par un relooking intégral qui le rend totalement canon ! Ah monde cruel et superficiel ! Tout ça c'est très bien, c'est vraiment bien trouvé, ça vous fait peur ... OK ! Mais le récit est très lent à se mettre en place, d'où mon ennui du début ! Ça devient intéressant quand Callie, l'héroïne du bouquin qui loue son corps pour maintenir en vie son petit frère Tyler, découvre les projets de l'Ender qui a pris possession de son corps. Bon, je ne dis rien, ça vous gâcherait le suspens, mais là, on rentre enfin dans le vif du sujet ! C'est la deuxième partie du roman ! Jusqu'à la fin, l'auteur tient en haleine son lecteur, elle va de surprises en rebondissements, les actions s'enchaînent, les personnages prennent de l'ampleur. Bref, on ne s'ennuie plus, enfin, plus vraiment ! Ce qui m'a le plus plu dans cette seconde partie, c'est que la superficialité du début des personnages commence à être éraflée. Le personnage de Callie, qui n'avait pour attrait que sa relation avec son petit frère, devient plus humaine, plus attachante. Fatalement, j'ai énormément apprécié sa rencontre avec la petit Sara et son incursion dans l'asile psychiatrique. C'est bien l'un des rares moments vrais du livre qui m'ait interpellée. Là, on sent les sentiments, on sent toute l'horreur de la situation de ces deux jeunes filles, on sent leur envie de liberté, leurs rêves et leurs espoirs. Mais on ressent surtout leur impuissance. La scène finale à la sortie de l'Institut est tout simplement bouleversante. On ne s'en remet pas facilement. Finalement, les seuls moments qui soient vraiment chargés en émotions sont ceux où les deux plus jeunes personnages, Sara et Tyler, apparaissent aux côtés de Callie. J'ai bien aimé tout de même les relations que cette dernière arrive à lier avec quelques Enders. Le mystère entourant sa location prend différents aspects vers la fin du roman qui rendent les situations plus prenantes. Il y a des secrets, les gentils, les méchants, les indéterminés, on ne sait plus où donner de la tête ! On sent que le personnage de Callie prend de la profondeur, qu'elle ne se limite pas à ce à quoi on veut la limiter, à savoir un corps sans âme, un corps qui agit mais ne réfléchit pas ! Elle va mener sa barque d'une belle manière en fin de compte ! Je n'ai pas aimé le personnage de Blake, qui m'a déplu dès le départ, et la fin a confirmé mon intuition première ! J'étais bien contente mais du coup, ça m'a gâché un peu l'effet de surprise, même s'il était là ! Bon, ce n'est pas une mauvaise dystopie, c'est clair que ça aurait pu être plus développé sur certains points, notamment sur le pourquoi du comment la société est telle qu'elle est dans ce livre, ou sur ce qui s'est réellement passé pour les premiers Starters a avoir été "engagés" par la Banque des Corps ... bref, il y a beaucoup d'éléments qui n'ont pas été donnés et c'est bien dommage, car ça entache un peu la compréhension de l'ensemble. Mais bon, vu qu'il y aura une suite, je suppose que c'est fait exprès. Les révélations des dernières pages sont là pour donner envie au lecteur de vite connaître la suite des aventures de Callie, le fait que tout ne soit pas dévoilé dans ce premier volume est donc logique ! Mais énervant quand même ! Ce livre me laisse une drôle d'impression, je n'ai pas détesté car j'ai perçu l'originalité du sujet, mais je n'ai pas adoré non plus, car je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages (à part à Sara, et bon elle apparaît quoi 2 -3 pages ?) ni au récit en lui-même. Il m'a manqué la petite étincelle qui aurait fait de cette dystopie une très bonne lecture pour moi ! Pour conclure, je dirais que c'est un bon roman qui jette les bases d'un futur angoissant et qu'on espère vraiment ne jamais connaître, mais qu'il aurait pu être mille fois mieux ! Peut-être que j'en attendais trop, allez savoir ... A vous de voir !
Nombre de pages : 451
Temps de lecture : 4h30
Prix : 17.15 euros
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