Mineko IWASAKI "Ma vie de geisha"
Mon nom est Mineko. Ce n’est pas le nom que mon père m’ a donné à ma naissance. C’est celui qu’ont choisi les femmes chargées de faire de moi une geisha, dans le respect de la tradition millénaire. Je veux raconter ici le monde des fleurs et des saules, celui du quartier de Gion. Chaque geisha est telle une fleur par sa beauté particulière et tel un saule, arbre gracieux, souple et résistant. On a dit de moi que j’étais la plus grande geisha de ma génération ; en tout cas j’ai frayé avec les puissants et les nobles. Et pourtant, ce destin était trop contraignant à mes yeux. Je veux vous raconter ce qu’est la vraie vie d’une geisha, soumise aux exigences les plus folles et récompensée par la gloire. Je veux briser un silence vieux de trois cents ans.



C'est un documentaire, pas un roman, précision importante ! En effet, la lecture n'est pas franchement facilitée par les tonnes de détails donnés par l'auteur, mais ces informations sont essentielles à la compréhension de la vie d'une geisha. Cette dernière fait rêver, mais sa vie quotidienne est régie par des règles très strictes, par des obligations innombrables, par une hiérarchie impressionnante qui peut parfois perdre les occidentaux que nous sommes, les descriptions, si elles nous éclairent, savent aussi montrer toute la lourdeur de cette vie, on se sent oppressé, engoncé dans un carcan dont on ne peut s'échapper et qui demeure immuable. Quand on pense geisha, on pense beauté, grâce, douceur. Ici, la beauté des kimonos portés par les geisha nous est peinte avec force détails, le souci c'est que je n'ai pas réussi à me les représenter totalement, c'est dommage, tout ce côté "magique" du métier de geisha, les tissus, les coiffures, les maquillages, etc., il m'a manqué un visuel pour mieux les apprécier. Je ne sais pas, quelque part, j'ai été emportée par l'histoire, même si le style d'écriture n'est pas facile avec le va et vient des souvenirs, les descriptions, etc., mais je pense que des photographies ou un lexique détaillé en plus n'auraient pas alourdi la lecture, comme des notes en bas de page par exemple et à la fin un dossier sur les tenues et les coiffures des geisha, pareil d'ailleurs pour les lieux d'habitation et de travail, etc. Dans l'ensemble j'ai tout de même bien apprécié ma lecture, ça m'a donner envie de lire "Geisha" d'Arthur Golden, ce monde m'a fascinée et éblouie, on s'arrête souvent à l'esthétique de la chose, il est intéressant de voir ici ce qu'il y a derrière l'artifice, et c'est parfois terrifiant ! En tout cas, pour une mordue du Japon, je suis bien contente d'avoir effectuer cette lecture, j'en ai appris beaucoup et je ne peux que vous la recommander !
Nombre de pages : 349
Temps de lecture : 3h30 environ
Prix : inconnu