José Carlos CARMONA "Pour l'amour du chocolat"
Lausanne, 1922. Le jeune Adrian Troadec, dix-huit ans, livreur de lait de son état, tombe amoureux de la jeune violoncelliste Alma Trapolyi. Pour la séduire, il s'essaie à la musique, sans succès; puis aux échecs. Il devient champion de Suisse et découvre par la même occasion le pouvoir du chocolat : sa force, son mystère, sa douceur. Adrian a trouvé sa voie et ouvre sa boutique, Le Petit Chocolat Troadec. C'est le début d'un empire.
Le violoncelle et les échecs ont laissé Alma indifférente, mais le chocolat est une réussite : elle se rapproche d'Adrian ... et se fiance avec un autre ! De la Suisse des années 1920 à l'Amérique du jazz, les personnages, de part et d'autre de l'Atlantique, traversent un krach boursier et une guerre mondiale, affrontent la maladie, l'adultère, le suicide et la mort. Mais quand rien ne va plus, il reste toujours le goût du chocolat ...

Je n'ai pas du tout, mais alors pas du tout, accroché avec ce livre ! Moins qu'un livre romanesque, ce livre est un simple enchaînement de faits, des faits, rien que des faits ! C'est un livre qui est censé parler d'amour, de passion, de sentiments puissants et à la lecture je n'ai absolument rien ressenti. C'est froid, distant, parfois même glacial. L'auteur y parle de l'amour et de la mort comme s'il nous informait de la météo. Les personnages avaient tout pour plaire, on s'attache vite à cet Adrian, pauvre garçon transi d'amour qui va tout essayer, même les choses les plus à l'opposé de lui-même, pour conquérir sa belle. Mais ça ne va pas au-delà d'un instant furtif d'attachement, très vite on se sent distancier par rapport à lui et aux autres personnages, ils ne sont plus des noms ... ils évoluent dans un monde à part, un monde d'évènements relatés sans intensité, sans passion. C'est plat, c'est morne, alors que ça devrait nous emporter, nous faire rêver ... C'est triste, car on a l'impression d'être seul face au roman, alors qu'on est entouré de tous ces personnages, qu'il se passe effectivement des choses, que l'histoire évolue, rien, on est seul. Je n'ai pas ressenti de chaleur en lisant ce livre, pas d'enthousiasme. Je l'ai vite expédié car dès le début j'ai compris que ce style d'écriture aux phrases courtes, aux chapitres pas plus long que 4 paragraphes, au débit rapide mais insubstantiel allait me taper sur le système. Quand j'ai lu le résumé, je me suis dit que ce roman allait m'exalter, me donner encore plus envie de me noyer dans le chocolat et dans une histoire d'amour incroyable, quelle déception ! Publicité mensongère ! Ce roman a tout de même reçu un prix en Espagne, j'aimerais bien en rencontrer les jurys ! Ce que je retiens de ce roman, c'est l'absence ... J'aurais voulu entendre cette belle musique jouée par Alma, j'aurais voulu voyager aux côtés de Gyorgy en Amérique, fondre en goûtant les chocolats d'Adrian, rêvasser en jouant aux échecs avec Lajos, mais je n'ai pas eu droit à tout ça, j'ai essayé de l'imaginer du mieux que j'ai pu mais le style de l'auteur m'a ôté toutes mes illusions de création fictionnelle. Je me suis retrouvée seule avec mes envies perdues. C'est un livre aux promesses non tenues, au style impersonnel, qui ne laisse place à aucune flamme. Honnêtement, passez votre chemin, ne faites pas la même erreur que moi ...
Nombre de pages : 196
Temps de lecture : 1 heure
Prix : 14.20 euros