GOSCINNY - UDERZO "Astérix le Gaulois"
Nous sommes en 1959, en plein mois d'août. Dans une cité HLM de Bobigny, aux portes de Paris, deux auteurs de bande dessinée s'épongent le front. Pas
seulement à cause de la chaleur estivale : les deux compères suent sang et eau pour trouver une idée de personnage. Il leur faut être prêts pour le premier numéro de Pilote, un
nouveau magazine pour les jeunes dont la parution doit intervenir trois mois plus tard. Le scénariste s'appelle René Goscinny. Son copain dessinateur, c'est Albert Uderzo. Ils avaient bien pensé
à adapter Le Roman de Renart, mais un autre y a songé avant eux. Alors, ils cherchent. Mais ne trouvent rien… Jusqu'à ce
que Goscinny ait l'idée d'un petit Gaulois teigneux et moustachu. Banco : Astérix est né. Et, avec lui, un formidable succès d'édition doublé d'un phénomène de société.
Il fait sa première apparition le 29 octobre 1959 dans les pages de Pilote. Puis l'album Astérix le Gaulois sort en librairie en 1961. Tirage modeste : 6 000 exemplaires. Mais la courbe des ventes ne
va cesser de grimper. En 1966, 600 000 exemplaires d'Astérix chez les Bretons s'envolent en quinze jours. Le
petit Gaulois est en couverture de l'hebdomadaire L'Express. Du jamais vu. L'année précédente, il a même donné son nom au premier satellite français. Les intellectuels mêlent leur grain de
sel, certains trouvant à Astérix une ressemblance avec le Général de Gaulle… Goscinny et Uderzo n'en ont cure. Eux continuent à s'amuser, à faire vivre une galerie de personnages
pittoresques, à réécrire l'Histoire et à régaler leurs lecteurs de gags subtils et de trouvailles visuelles. La disparition de Goscinny, en 1977, ne mettra pas fin à l'aventure. Uder zo
continue seul et fonde les Éditions Albert-René. Désormais, c'est lui qui écrira les scénarios, sans toutefois faire preuve du même talent que son prédécesseur. Au total, les aventures d'Astérix
et de son copain Obélix se sont vendues à plus de 280 millions d'exemplaires. Une réussite exceptionnelle dans la bande dessinée.
J'ai beaucoup aimé l'humour de l'album, malgré une histoire par franchement intéressante ! Le dessin m'a paru un peu vieillot par rapport à l'idée que j'avais gardé en tête du dessin d'Astérix et Obelix. Je ne sais pas pourquoi, j'ai trouvé les personnages moins "enjoués" que dans mon souvenir, plus tristounets. C'est dommage, j'en avais gardé une image très colorée, très vivante ... Enfin, heureusement, l'humour est toujours là, la potion magique continue d'agir pour notre plus grand bonheur. Lire Astérix, c'est retomber en enfance, c'est avoir envie de taper sur des romains juste pour le fun. Pauvres garnisons de Babaorum, Petitbonum et Laudanum ! On retrouve l'esprit de la série, ce sont les premières planches alors forcément, tout n'est pas parfait, mais c'est une bonne lecture, une bonne bouffée de rire ... A lire !
Nombre de pages : 48
Temps de lecture : 30 minutes
Prix : 9.20 euros
"Barbares, il ne comprennent rien à mon art"