Etienne DAVODEAU "Les mauvaises gens"
Les Mauges. Une région rurale, catholique et ouvrière de l'ouest français. Les années 50. Quittant l'école au seuil de l'adolescence, des centaines de jeunes gens découvrent l'usine et ses pénibles conditions de travail. Avec l'église, elle semble être l'horizon indépassable de leur quotidien. Sur ces terres longtemps considérées comme rétives aux changements, certains d'entre eux se lancent pourtant dans l'action militante. Pourquoi ? Comment ? De l'immédiat après-guerre à l'accession de la gauche au pouvoir en 1981, Les Mauvaises Gens raconte ce désir d'émancipation collective, ses difficultés, ses limites et ses espoirs. C'est à travers l'expérience de ses propres parents et de leurs amis militants qu'Etienne Davodeau dresse ce portrait passionnant du monde ouvrier et de ses combats. Au fil de ces pages, c'est non seulement l'histoire de toute une région qui se dessine, mais aussi celle d'une France en pleine mutation.
Une BD-reportage très réussie sur le syndicalisme dans les Mauges. L'émotion de l'image est prenante, le noir et blanc renforce le côté sentimental de l'histoire, après tout, c'est la vie de ses parents que raconte Davodeau. J'ai eu beaucoup de mal cependant à rentrer dans l'album, que je trouvais un peu trop historique, pas vraiment à mon goût. Ça n'a pas été une lecture facile, mais j'ai apprécié la façon dont les personnes étaient représentées, le fait de suivre leurs destins croisés, ce qui m'a le plus plu c'est l'humanité de l'album. J'ai un avis partagé sur cet album, d'un côté, la force du dessin m'a enchantée mais décidément, le sujet est trop éloigné de moi pour qu'il me touche vraiment. A vous de décider !
Nombre de pages : 183
Temps de lecture : 1h30
Prix : 14.30 euros