Long live the queen.

Hier soir, je suis allée voir le spectacle d'Arnaud Tsamère. 30 minutes d'attente dans la salle avant le début. Devinez ce que j'ai fait pendant ce temps-là ? Me suis penchée sur mon petit carnet et j'ai écrit. Encore 3 passages de plus pour mon exocet :P
Et, comme l'une d'entre vous m'a noté sur ce mur qu'elle voulait lire ce que j'écrivais, un petit extrait exprès pour vous today ^^
J'espère qu'il vous plaira !

[extrait non relu, non corrigé, premier jet, blablabla...]

"Klervi attend devant les panneaux annonçant les vols en partance. Quoi ? Un signe du destin, ce fourbe ? Non, elle n’y croit plus. La jeune femme regarde défiler sous ses yeux ces centaines de destination : Berlin, Tokyo, Sydney… tant de possibilités. Comme le dit Bree lorsqu’une de ses relations s’arrêtent, « un de perdu, dix de retrouvés », mais là, c’est carrément le monde entier qui ouvre les bras à Klervi. Elle décide donc de faire comme quand elle était petite. La jeune femme tourne la tête à droite, à gauche, afin de vérifier qu’on ne la remarque pas, avant de placer une main sur ses yeux. Klervi pivote sur elle-même trois fois puis s’immobilise. Elle tend son bras, index levé, et ouvre les yeux avant d’éclater de rire au milieu de la foule des voyageurs. Son doigt ne pointe aucune ville au mon enchanteur comme elle s’y attendait, mais un stand de donuts.
— Mm, je vois. Autant pour mon régime ! murmure-t-elle pour elle-même.
Quelques minutes plus tard, Klervi revient se poster devant les listes des vols prêts à décoller, un donut au chocolat recouvert de sucre glace en main. Elle ferme les yeux et pointe à nouveau son index en direction des panneaux.
— 1… 2… 3 ! souffle-t-elle.
Lorsque Klervi soulève ses paupières, elle voit s’afficher au bout de son doigt : « Londres ».
— Alors, Londres ce sera !
Elle empoigne sa valise et part vers les bornes d’enregistrement.
— Au moins, maintenant, je sais où je vais, déclame-t-elle en avalant une bouchée de sa friandise sucrée.
À elle Noting Hill, la statue du sublime Thierry Henry à Arsenal, Big Ben, sans oublier le prince William ! Ah non, maintenant, il a Kate. Et comme Klervi adore Kate et qu’elle a décidé de se sevrer des mecs à tout jamais, un petit bisou sur la joue dudit prince lui suffira. Votre majesté…
Klervi sourit alors qu’elle prend en main son billet. Elle sort son Ipod et enclenche le mode lecture. C’est sur un air de « So what ? » qu’elle franchit les portes de la salle d’embarquement, un air radieux sur le visage.
— Les mecs, c’est surfait !"

© Rose Darcy (texte)
© albertopoloianez (photo)